Mon expérience avec le Fuji X100

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Le Fuji X100 a fait un buzz. La plupart des revues spécialisées lui ont consacré la une, il y a même eu rapidement des sites entièrement consacrés à cet appareil. Le X100 a déclenché des vagues d’enthousiasme, mais aussi de critiques comme celle de Jean-François Vibert. L’objet de cet article est de donner un point de vue fondé sur 4 mois d’expérience et non de fournir une vue complète du produit (on se reportera aux analyses de DP Review ou des journaux spécialisés). Mon point de vue est celui d’un photographe amateur qui fait essentiellement de la photographie de paysage et d’action en montagne (ski de randonnée). Pour comparer les performances du X100, je me fais référence à mes deux autres appareils : un Nikon D300 et un canon G9 et, dans une moindre mesure, le canon S95 de mon épouse.

Les moins (on l’aura compris, je finis par les plus)

  • le X100 n’est pas donné et il n’est pas très heureux que Fuji n’ait pas fait l’effort de fournir le pare-soleil avec l’appareil (un accessoire vendu fort cher au demeurant) ;
  • le chargeur (de batterie) est muni d’un clip amovible (facile à enlever) qu’il ne vaut mieux par perdre car sinon il est impossible de caler la batterie et la recharger. Sans doute un problème de conception corrigé à la dernière minute ;
  • le capuchon (lui aussi facile à perdre) n’est pas muni d’un fil, qui éviterait de laisser tomber ou perdre ce capuchon ;
  • j’ai acheté une carte scandisk UHS pro 45 Mo/s en même temps que le X100. Le couple X100/scandisk a été désastreux : si je formatais la carte avec le X100, j’avais des vitesses d’enregistrement pour une image en RAW de l’ordre de 40 s ! Si je formatais cette carte avec mon petit canon et réinsérais la carte dans le X100, la vitesse chutait à 4 s. Le couple canon (G9 ou S95)/scandisk ne posait aucun problème, ce qui écarte a priori un défaut de la carte. J’ai racheté début novembre une carte scandisk UHS pro 90/95 Mo/s et n’ai plus rencontré aucun problème. La vitesse d’enregistrement d’un fichier RAW est tombée à 2 s ;
  • la touche ok est vraiment trop petite et peu agréable à utiliser…
  • cela a souvent été dit, l’interface est vraiment compliquée… La première fois que j’ai voulu faire un film avec les enfants, impossible de trouver comment faire. Il a fallu rentrer à la maison pour trouver l’explication dans le manuel ;
  • en photo d’action, quand on doit rapidement sortir l’appareil de la poche, il est fréquent de dérégler les molettes. On se retrouve alors avec une correction IL ou bien une mise au point manuelle. Le potentiel pour louper des photos est bien là ! Pis, j’ai souvent déréglé l’appareil en modifiant par inadvertance (toujours en sortant l’appareil de ma poche tout en le mettant en marche pour gagner du temps) des réglages tels que le flash ou le mode d’exposition… Là encore, en rentrant à la maison, j’ai découvert des photos ratées ;
  • le logiciel fourni par Fuji est une horreur… aussitôt installée, aussitôt désinstallée. Je fais tout avec Photoshop ou Autopano ;
  • pour le viseur, il faut mettre un oeil… avec des lunettes de soleil, cela ne marche pas. Il faut donc les enlever, ce qui demande des manipulations supplémentaires en montagne.

l’extraordinaire qualité optique, similaire pour moi au Nikon D300 monté avec un zoom pro (24-70 f/2.8). Il y a un superbe piqué ;

  • peu de bruit jusqu’à 800 ISO ;
  • une exposition et une balance des couleurs justes (je n’ai pas rencontré les problèmes de diaphragme rapportés par d’autres utilisateurs): Il y a très peu de corrections à faire sur les RAW (essentiellement une correction du contraste pour étaler le spectre, c’est à peu près tout) ;
  • un contrôle complet de l’appareil et un mode semi-automatique bien conçu ;
  • une durée raisonnable de la batterie sauf par temps froid (là encore je n’ai pas rencontré les problèmes décrits par certains) ;
  • des couleurs fidèles (c’était un peu le défaut du Canon G9 qui sur saturait les bleus par conditions de fort contraste, telles qu’un paysage enneigé) ;
  • la focale fixe n’est pour moi pas gênante et le choix d’un 23 mm (équivalent à 35 mm pour un réflex 24 x 36) avec ouverture à 2 est bien adapté à mon usage ;
  • boitier solide et robuste, super pour un usage montagne (froid, humidité, et parfois chocs….) ;
  • une bonne compacité et un poids léger, des atouts qui permettent de garder l’appareil le plus souvent sur soi et donc de faire des photos plus facilement qu’avec un réflex.

    Au final, je reste content de cet achat. Je ne reviendrai pas à un appareil tel que le canon G9. En termes de qualités photo, il égale mon D300 en photo de paysage. Toutefois, en termes d’utilisation (réglage, rapidité, autofocus, photo de scènes d’action), il est largement surpassé par le Nikon D300. Il m’a souvent irrité tant j’ai loupé de photos pour des problèmes de (dé-)réglages intempestifs. Un verrouillage des touches du dos de l’appareil serait une amélioration pour la photo d’action. Je suis très neutre quant à l’apport de la visée numérique. En photos de montagne, surtout lors de scènes d’action, la visée est trop sombre et de trop faible résolution, je bascule donc fréquemment vers le viseur optique. Bravo à Fuji (et ses ingénieurs) pour la qualité optique et le concept de l’appareil, mais il reste beaucoup à faire pour une vraie alternative à un réflex, ce qui rejoint l’avis de beaucoup d’utilisateurs.

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    Vue depuis le Luisin sur le lac de Salanfe
    Dolent depuis le val Ferret
    Dolent depuis le val Ferret
    Lever de soleil depuis le Pic Chaussy
    En montant au col du Fenestral
    En montant au Gstellihore (Dent Blanche)
    Descente du Métailler

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